« VERT-ROUGE-JAUNE »
« PAIX-TRAVAIL-PATRIE »
Par samuel efoua
mbozo’o
Enseignant de
l’université de Yaoundé I
Source : l’Effet
n°43 du 03 juin 1998
Tels sont l’emblème et la devise officiel du jeune état autonome du
cameroun sous administration française, que l’assemblée législative du cameroun
(ALCAM), vota en ses séances plénières des 24 et 25 octobre 1957
respectivement.
Si, depuis lors, la devise n’a pas changé, on ne pourrait pas en dire
autant de notre drapeau, dont la symbolique a évolué corrélativement aux
grandes options politiques, que notre pays a faites, tout au long de son
histoire récente.
Le présent article se propose donc, de retracer les grandes lignes de
l’histoire de notre drapeau et de notre devise, à l’intention des jeunes et
moins jeunes camerounais, qui ne le connaitraient pas ou qui l’auraient
oubliée
Dans un
précédent article consacré à la date du 10 mai (l’Effet n°42 du 13/5/98
pp.7-9), nous avons montré comment le statut du 16 avril 1957, pris en
application de l’article 9 de la loi-cadre (Loi Defferre) du 23 juin 1956,
avait institué l’autonomie au Cameroun sous administration française, en créant
deux principaux organes : une Assemblée légiférante et un gouvernement
camerounais. Conformément à l’article 55 dudit statut, l’Assemblée
térritoriale, élue en décembre 1956 et janvier 1957, fut transformée en
Assemblée législative (Alcam sans nouvelles élections). Le 10 mai 1957, l’Alcam
s’installait officiellement en élisant un bureau, présidé par Jules Ninine.
Quant au
gouvernement, il fut constitué quelques jours après l’installation de l’Alcam.
Le Haut-Commissaire Pierre Mesmer désigna, en effet, M. André Marie Mbida comme
Premier Ministre le 12 mai 1957. Celui-ci, après avoir procédé aux
consultations d’usage avec plusieurs groupes politiques de l’Alcam, donna son
acceptation définitive le 13 mai 1957. Et le 15 mai, l’Alcam confirma Mbida à
son poste de Premier Ministre. Un gouvernement de coalition de treize (13)
membres fut constitué, dont six (06) appartenant au groupe des démocrates
camerounais, du Premier ministre, cinq (05) au groupe de l’Union Camerounais et
deux (02) au groupe des paysans indépendants.
Dès lors, la
vie politique au Cameroun s’articulera autour d’une Assemblée et d’un
gouvernement. C’est ainsi que, fort des prérogatives à lui reconnues par le
bureau de l’Alcam, le gouvernement déposa quatre projets de loi relatifs à la
création d’un emblème (n°3-A), d’un hymne (n°3-B), d’une devise (n°3-V) et
d’une fête (n°3-D) officiels. Lesdits projets de loi furent envoyés et examinés
par la commission des affaires administratives les 17, 19 et 22 octobre 1957.
Les 24 et 25 octobre, l’Alcam les adopta en séance plénière. Dans le présent
article nous nous limiterons à la devise.
Pour avoir le document complet, veuillez me contactez sembozoo@gmail.com
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