vendredi 15 mai 1998

« Bonjour 10 mai, 10 mai, première fête ­[nationale] du Cameroun… »

  • 10 MAI : PREMIÈRE FÊTE OFFICIELLE DU JEUNE ÉTAT SOUS TUTELLE FRANÇAISE DU CAMEROUN 
  • 20 MAI : LA DÉSORMAIS FÊTE NATIONALE DE LA RÉPUBLIQUE DU CAMEROUN
                                         

Par  Pr Samuel EFOUA MBOZO'O 
 Maître de Conférences  
Département d'Histoire
F.A.L. S. H 
Université Yaoundé I.



« Bonjour 10 mai,  10 mai, première fête ­[nationale] du Cameroun… »

Combien de Camerounais se rappellent-ils encore de ces mots de la chanson  qu’on nous a fait chanter les 10 mai 1958 et 1959 ? Combien de jeunes Camerounais, à travers  leurs leçons d'histoire ou d’éducation  civique aujourd'hui, connaissent-ils l'histoire et le sens de ces paroles? Combien savent-ils que cette date, le 10 mai, fut votée par la toute jeune Assemblée législative du Cameroun (ALCAM) en sa séance plénière du 25 octobre 1957 pour commémorer la journée du 10 mai 1957 au cours de laquelle l'ALCAM se réunit pour la première fois, en application du Statut du 16 avril 1957? Combien savent-ils que, depuis lors, la date de la fête nationale du Cameroun a évolué corrélativement aux grandes options politiques du Cameroun ? Très peu, serait-on tenté de répondre.
             Le présent article se propose donc de retracer dans ses grandes lignes l'historique de la fête nationale à l'intention des jeunes et moins jeunes Camerounais qui ne le connaîtraient pas, ne le connaîtraient pas assez ou  l'auraient oublié. Pour ce faire, nous  jetons d'abord un bref regard rétrospectif sur la situation juridico-administrative du Cameroun à la veille du vote par l'ALCAM de cette date ; ensuite nous évoquons les débats parlementaires ayant conduit à l'adoption de cette fête; enfin, nous examinons l’évolution de cette dernière. 


I-               RAPPEL DE LA SITUATION JURIDIQUE, ADMINISTRATIVE ET POLITIQUE DU CAMEROUN SOUS TUTELLE FRANCAISE (1944 -1957)

Vers la fin de la Deuxième Guerre mondiale, la France, eu égard à la contribution reçue de ses possessions d'Afrique noire dans la lutte contre l'Allemagne nazie, manifesta une volonté d'obtenir des habitants une certaine  participation à la gestion des affaires de ces territoires et de celles de la métropole. 

Pour lire tout l'article, bien vouloir me contacter sembozoo@gmail.com
 

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