lundi 5 octobre 2009

L’ORGANISATION DE LA VIE SOCIALE DES PAHOUINS DU SUD CAMEROUN AVANT L’ARRIVEE DES EUROPEENS


Pr Samuel EFOUA MBOZO’O,
Département d’Histoire,
Faculté des Arts, Lettres et Sciences Humaines
Université de Yaoundé I

Résumé : Cet article fait la synthèse de plusieurs sources écrites et orales sur l’organisation de la vie sociale chez les Pahouins du Sud–Cameroun. A cet effet, il traite successivement des origines, des migrations et de la stabilisation de ces populations en même temps qu’il examine leur vie en famille et en société, leurs rites, leurs sociétés initiatiques et leur religion.
Mots-clés :
Bantu (Cameroun), Fang- Beti (Cameroun) ,  Pahouin (migration) ,  Pahouin (famille),  Pahouin (rites et sociétés secrètes) , Pahouin (religion).
Abstract
This paper is the synthesis of various written and oral sources on the organisation of the social life of the Pahouins of the South-Cameroon. To this end, it deals successively with the origins, migrations and the settlement of these peoples and looks at the same time at their family and social life, their rites, initiatory societies and religion.

Keywords: Bantu(Cameroon), Fang-Beti (Cameroon), Pahouin (Migration), Pahouin (family), Pahouin (rites and initiatory societies), Pahouin (religion).

 

Introduction

            Le sujet dont nous nous proposons l’étude dans cet article est à la fois complexe et intéressant. Complexe, parce que les documents historiques disponibles, traitant peu ou prou du thème, sont relativement récents et écrits principalement par des ethnologues, linguistes, sociologues et historiens occidentaux, avec leur sensibilité, leurs préjugés et leur vision des choses. Complexe, ce sujet l’est également, car la tradition orale qui, jusque-là, caractérisait l’univers africain en général et camerounais en particulier, est mouvante, insaisissable et parfois proche d’une sélection arbitraire. Mais le sujet ne demeure pas moins intéressant.
            En effet, un examen attentif et approfondi du thème pourrait nous aider à démêler l’écheveau de nos origines, à mieux nous connaître et à mieux appréhender les défis qui nous interpellent face au phénomène de la mondialisation. Le « connais-toi toi-même » de Socrate retrouve ici toute sa signification, car comme le disait Marcus Garvey ,«… un peuple sans connaissance de son histoire, de ses origines et de sa culture est comme un arbre sans racine… »
            Intéressant, le sujet l’est enfin, car il pose un problème authentiquement historique que nous désignons, histoire des civilisations africaines. On ne peut, en effet, parler de civilisations camerounaises sans parler de l’Homme en Afrique et dans le monde. Parler de l’organisation sociale des Pahouins du Sud-Cameroun avant l’arrivée des occidentaux, c’est parler dans un premier temps de leurs origines, de leurs  migrations et de leur stabilisation et, dans un second temps, de leur vie en famille et en société, de leurs rites, de leurs sociétés d’initiation et de leur religion.

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