CONFERENCE
DES DOYENS DES FACULTES DES SCIENCES SOCIALES ET HUMAINES
EDITION 2012-JOHANNESBURG, SOUTH AFRICA
14-15 JANVIER 2013
« PROFESSIONNALISATION
DES ENSEIGNEMENTS ET GOUVERNANCE DANS LES UNIVERSITES D’ETAT AU CAMEROUN :
L’EXEMPLE DE LA FACULTE
DES ARTS, LETTRES ET SCIENCES HUMAINES DE L’UNIVERSITE DE
YAOUNDE I »
Par
Samuel EFOUA MBOZO’O
Maître
de Conférences
Doyen
de la Faculté
des Lettres et Sciences humaines de l’Université de Douala(Cameroun)
Email : sembozoo@gmail.co
RESUME
L’Université camerounaise, à
l’instar de bon nombre d’universités africaines, est aujourd’hui confrontée à
plusieurs maux parmi lesquels :
-
les
effectifs pléthoriques (300.000 étudiants
sont attendus en 2015) ;
-
la
faible capacité d’accueil ;
-
une
mission de promotion sociale ratée (le
taux de chômage global des diplômés de
l’université est d’environ 70%) ;
-
le
sous-emploi des diplômés des facultés, voire de certaines grandes écoles ;
-
un
manque d’interaction avec le monde socioprofessionnel ;
-
une
faible dynamique de l’entreprenariat en milieu universitaire ;
-
l’insuffisance
quantitative de l’offre de formations professionnalisantes (seuls 2% de l’ensemble des 140.000 étudiants des universités d’Etat
camerounaises relèvent de l’enseignement technologique et professionnel qui
débouche sur l’emploi) ;
-
,
etc.
Devant un tableau aussi noir, le
Gouvernement camerounais, conscient des exigences de compétitivité, de
performance et de pertinence du système éducatif qu’impose la mondialisation, a
entrepris une réforme ambitieuse de son enseignement supérieur susceptible de
combler les défaillances observées. Cette réforme engagée par le train des
décrets de 1992-1993 et leurs modalités subséquentes et la loi N°005 du 16
avril 2001 portant orientation de l’enseignement supérieur au Cameroun
assignent à cet enseignement « une
mission fondamentale de production, d’organisation et de diffusion des
connaissances scientifiques, culturelles,
professionnelles et éthiques pour le développement de la nation et le
progrès de l’humanité »(Art.2).
Dans la perspective de l’accomplissement
optimal de cette mission, le Cameroun a adopté le système LMD et l’un des
principaux éléments de ce système est l’ouverture plus affirmée de l’université
au monde socioprofessionnel.
La présente communication se
propose par conséquent, après une brève présentation générale du Cameroun à l’introduction,
de passer en revue non seulement les
réformes institutionnelles, structurelles et académiques effectuées au sein de
l’université camerounaise de 1961 à 2005(1ère
partie), de rappeler les idées- force de la Nouvelle Gouvernance
Universitaire camerounaise, notamment en matière de professionnalisation des enseignements
(2ème partie). mais aussi et surtout de montrer comment, dans
une faculté des Arts, Lettres et Sciences humaines (dont la mission traditionnelle,
dans l’imaginaire populaire, est de former de futurs enseignants),cette
professionnalisation a amélioré ses
capacités à produire d’autres professionnels adaptés aux besoins du pays dans
les filières des arts, lettres et sciences humaines (3ème partie).
Mots-clés : Cameroun - Université
et professionnalisation ; Cameroun - université et gouvernance ;
Cameroun - Faculté des Arts, Lettres et Sciences humaines et
professionnalisation
ABSTRACT
The
Cameroonian university, at the moment a good number of African Universities, is today
confronted with many problems some of which:
-
The plethora number (300.000 students are awaited in
2015);
-
The weak capacity of reception;
-
A mission of spoilt social promotion (the rate of
global unemployment of university graduates is around 70°/°);
-
A lack of interaction with the socio-professional
world;
-
A weak dynamics of the entrepreneurship in university
milieu;
-
The quantitative insufficiency of the offer of
professionalizing training (only 20°/°of the total of 140.000 students of
Cameroonian State universities raising from technological and professional
teaching which lays off on employment;
-
, etc.
Before
a board so dark, the Cameroonian Government, conscious of the demands of
competivity, of performance and pertinence of educative system which imposes
globalization, underwent an ambitious reform of its higher education touchy to
fulfill the observed blackout. This reform engaged by the decrees of 1992-1993
and theirs subsequent modalities and the law N°005 of 16 April 2001 bearing
orientation of higher education in Cameroon assigning to this teaching: “a
fundamental mission of production, of organization and the broadcasting of
scientific, cultural, and professional knowledge and ethics for the development
of the nation and the progress of humanity” (Art. 2)
In the perspective of the optimal
accomplishment of this mission, Cameroon
has adopted the “LMD” system and one of the main principles of this system is
the most affirmed opening of the university to socio-professional world.
The
present paper proposes itself consequently by, after a brief general
presentation of Cameroon in the introduction, to pass in review not only the
institutional, structural and academic reforms carried out in Cameroonians
universities from 1961 to 2005 (first part), to recall strong ideas of the new
Governance Cameroonian university, notably in matter of professionalism of
teachings (2nd part). But also and above all to show how, in a
faculty of human and social sciences (whose traditional mission, in popular
imagination , is to train future teachers), this professionalism to ameliorate
its capacities to produce other professionals adapted to the need of the
country in the disciplines of arts, letters and social sciences (3rd
part).
Keywords:
Cameroon
– university and professionalizing training program; Cameroon
– university and “LMD” program governance; Cameroon – Faculties of social and
human sciences and professionalization
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire