mercredi 16 janvier 2013

PROFESSIONNALISATION DES ENSEIGNEMENTS ET GOUVERNANCE DANS LES UNIVERSITES D’ETAT AU CAMEROUN


         

    
CONFERENCE DES DOYENS DES FACULTES DES SCIENCES SOCIALES ET HUMAINES
                 EDITION 2012-JOHANNESBURG, SOUTH AFRICA
                               14-15 JANVIER 2013




« PROFESSIONNALISATION DES ENSEIGNEMENTS ET GOUVERNANCE DANS LES UNIVERSITES D’ETAT AU CAMEROUN : L’EXEMPLE DE LA FACULTE DES ARTS, LETTRES ET SCIENCES HUMAINES DE L’UNIVERSITE DE YAOUNDE I »
Par
                                                   Samuel EFOUA MBOZO’O
Maître de Conférences
Doyen de la Faculté des Lettres et Sciences humaines de l’Université de Douala(Cameroun)





RESUME
L’Université camerounaise, à l’instar de bon nombre d’universités africaines, est aujourd’hui confrontée à plusieurs maux parmi lesquels :
-        les effectifs pléthoriques (300.000 étudiants sont attendus en 2015) ;
-        la faible capacité d’accueil ;
-        une mission de promotion sociale ratée (le taux de chômage global des diplômés de l’université est d’environ 70%) ;
-        le sous-emploi des diplômés des facultés, voire de certaines grandes écoles ;
-        un manque d’interaction avec le monde socioprofessionnel ;
-        une faible dynamique de l’entreprenariat en milieu universitaire ;
-        l’insuffisance quantitative de l’offre de formations professionnalisantes (seuls 2% de l’ensemble des 140.000  étudiants des universités d’Etat camerounaises relèvent de l’enseignement technologique et professionnel qui débouche sur l’emploi) ;
-        , etc.
Devant un tableau aussi noir, le Gouvernement camerounais, conscient des exigences de compétitivité, de performance et de pertinence du système éducatif qu’impose la mondialisation, a entrepris une réforme ambitieuse de son enseignement supérieur susceptible de combler les défaillances observées. Cette réforme engagée par le train des décrets de 1992-1993 et leurs modalités subséquentes et la loi N°005 du 16 avril 2001 portant orientation de l’enseignement supérieur au Cameroun assignent à cet enseignement « une mission fondamentale de production, d’organisation et de diffusion des connaissances scientifiques, culturelles,  professionnelles et éthiques pour le développement de la nation et le progrès de l’humanité »(Art.2).
Dans la perspective de l’accomplissement optimal de cette mission, le Cameroun a adopté le système LMD et l’un des principaux éléments de ce système est l’ouverture plus affirmée de l’université au monde socioprofessionnel.
La présente communication se propose par conséquent, après une brève présentation générale du Cameroun à l’introduction, de passer en revue  non seulement les réformes institutionnelles, structurelles et académiques effectuées au sein de l’université camerounaise de 1961 à 2005(1ère partie), de rappeler les idées- force de la Nouvelle Gouvernance Universitaire camerounaise, notamment en matière de professionnalisation des enseignements (2ème partie).  mais aussi et surtout de montrer comment, dans une faculté des Arts, Lettres et Sciences humaines (dont la mission traditionnelle, dans l’imaginaire populaire, est de former de futurs enseignants),cette professionnalisation a  amélioré ses capacités à produire d’autres professionnels adaptés aux besoins du pays dans les filières des arts, lettres et sciences humaines (3ème partie).
Mots-clés : Cameroun - Université et professionnalisation ; Cameroun - université et gouvernance ; Cameroun - Faculté des Arts, Lettres et Sciences humaines et professionnalisation



ABSTRACT
The Cameroonian university, at the moment a good number of African Universities, is today confronted with many problems some of which:
-        The plethora number (300.000 students are awaited in 2015);
-        The weak capacity of reception;
-        A mission of spoilt social promotion (the rate of global unemployment of university graduates is around 70°/°);
-        The underemployed of Faculty degree holders, even some higher institutions of learning;
-        A lack of interaction with the socio-professional world;
-        A weak dynamics of the entrepreneurship in university milieu;
-        The quantitative insufficiency of the offer of professionalizing training (only 20°/°of the total of 140.000 students of Cameroonian State universities raising from technological and professional teaching which lays off on employment;
-        , etc.
Before a board so dark, the Cameroonian Government, conscious of the demands of competivity, of performance and pertinence of educative system which imposes globalization, underwent an ambitious reform of its higher education touchy to fulfill the observed blackout. This reform engaged by the decrees of 1992-1993 and theirs subsequent modalities and the law N°005 of 16 April 2001 bearing orientation of higher education in Cameroon assigning to this teaching: “a fundamental mission of production, of organization and the broadcasting of scientific, cultural, and professional knowledge and ethics for the development of the nation and the progress of humanity” (Art. 2)
      In the perspective of the optimal accomplishment of this mission, Cameroon has adopted the “LMD” system and one of the main principles of this system is the most affirmed opening of the university to socio-professional world.
The present paper proposes itself consequently by, after a brief general presentation of Cameroon in the introduction, to pass in review not only the institutional, structural and academic reforms carried out in Cameroonians universities from 1961 to 2005 (first part), to recall strong ideas of the new Governance Cameroonian university, notably in matter of professionalism of teachings (2nd part). But also and above all to show how, in a faculty of human and social sciences (whose traditional mission, in popular imagination , is to train future teachers), this professionalism to ameliorate its capacities to produce other professionals adapted to the need of the country in the disciplines of arts, letters and social sciences (3rd part).
Keywords:
Cameroon – university and professionalizing training program; Cameroon – university and “LMD” program governance; Cameroon – Faculties of social and human sciences and professionalization

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