lundi 5 décembre 2016

CAMEROUN HYMNE



Cameroun, la quadrature du cercle : une seule devise, un seul drapeau, un seul emblème mais deux hymnes. 

Par Pr Samuel EFOUA MBOZO’O
Historien



Comment une ancienne chanson populaire est devenue hymne national

A terme, la question de l’hymne national est mieux étayée,  mieux visualisée, mieux appréhendée. Les enjeux du choix entre un maintien des deux versions actuelles, française et anglaise, de l’hymne national et la révision dudit hymne pourraient davantage être pensés dans le sens de la  construction d’une identité nationale forte et indéfectible du peuple  camerounais.
[1].Son fondateur et premier directeur était le pasteur canadien Camille-Armand  Chazeaud . La formation était de deux ans à l’issue desquels les élèves devaient passer les épreuves officielles du diplôme de moniteur indigène (DMI ).

En 1927, un an avant la fin  de leur cycle d’études, les élèves de la première  promotion (1926-1928) [2],sur conseil de leur directeur, voulurent immortaliser leur passage dans cet établissement en composant un chant de ralliement à l’honneur du pays[3].
          On désigna un comité composé de un ou de deux représentants de chaque groupe ethnique faisant partie de la promotion . Jam Afane René, qui était très doué en français, fut chargé d’élaborer le texte. Il écrivit vingt (20) vers qui reçurent l’approbation enthousiaste et unanime des autres membres du comité.

 Quant à la musique, elle fut l’œuvre de Minkyo  Bamba et de Nyatte Nko’o . Ensemble, les membres du comité mirent la dernière touche.(1)
L’assemblée des élèves approuva tel quel le projet, le soumit au directeur de l’établissement, le Canadien Camille-Armand  Chazeaud, qui n’y trouva rien à redire. Avis partagé de Mme Love, épouse d’un missionnaire, après qu’elle eut joué le chant de ralliement sur un harmonium (2) .
Vingt neuf ans après, le 25 octobre 1957, le chant de ralliement venu de Fulassi- qui avait déjà conquis tout le territoire, de l’Est à l’Ouest, du Nord au Sud, dans la rue, au village, au champ, partout (3) – fut adopté par l’Assemblée Législative comme hymne de l’Etat sous tutelle du Cameroun après un débat riche et intéressant dont nous rappelons ici les principaux temps forts.

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